Je réaliste tout d'abord mes premiers pas dans le monde artistique pendant mon baccalauréat littéraire
- par empathie, je vous épargnerai l'étape des griffonnages enfantins, et des maisons dessinées à la maternelle, bien que certains diront, à juste titre, l’importance de l’enfance dans la formation d’un être, mais je vous égarerais...
Avançons un peu pour revenir à la pèriode du lycée où (presque) toutes les expériences sont permises!
Autant vous dire qu’avec 7 heures de cours d’art par semaine, pendant 3 années scolaires, il y avait de quoi s’amuser : entre les tableaux d’huîtres et les chaussures revisitées dans le "ready-made" Dans le style de Duchamps, il y aura aussi eu des heures d’essais en compagnie de Claudel et Rodin, de Vera Molnar et Sarah Sze, où se glisseront, parfois discrètement le nom de mon amour indéfectible pour le dramaturge Wajdi Mouawad (qui berce encore de poésie et d’humanité cette période où la facilité des opinions tranchées nous gagne), et quelques concepts philosophiques choisis, comme l’interdépendance de Hegel ou la relation entre la culture et la nature...
- par empathie, je vous épargnerai l'étape des griffonnages enfantins, et des maisons dessinées à la maternelle, bien que certains diront, à juste titre, l’importance de l’enfance dans la formation d’un être, mais je vous égarerais...
Avançons un peu pour revenir à la pèriode du lycée où (presque) toutes les expériences sont permises!
Autant vous dire qu’avec 7 heures de cours d’art par semaine, pendant 3 années scolaires, il y avait de quoi s’amuser : entre les tableaux d’huîtres et les chaussures revisitées dans le "ready-made" Dans le style de Duchamps, il y aura aussi eu des heures d’essais en compagnie de Claudel et Rodin, de Vera Molnar et Sarah Sze, où se glisseront, parfois discrètement le nom de mon amour indéfectible pour le dramaturge Wajdi Mouawad (qui berce encore de poésie et d’humanité cette période où la facilité des opinions tranchées nous gagne), et quelques concepts philosophiques choisis, comme l’interdépendance de Hegel ou la relation entre la culture et la nature...
La transversalité de tous les apprentissages de cette période m’a nourri, me faisant grandir dans une curiosité insatiable et un véritable amour des sciences humaines. Cependant, ceux-ci sont aussi entrée en frictions avec un désir de concret, un besoin de projets palpables, une quête de sens incarné dans le faire et dans la matière.
Car après ces années d’explorations plastiques diverses j’en étais venu à la conclusion que, pour moi, c’est de l’existant que germent et fleurissent les idées. Ce qui ne m'a jamais empêcher d'admirer beaucoup les artistes - confirmés ou en devenir, reconnus ou invisibles - qui, en ne donnant naissance à rien et en suivant seulement leur intuition, créent une sorte d’absolu plastique, suffisant à lui-même, libre de tout sens ou de tout discours inhérent à son essence ; pouvoir se satisfaire de la pureté singulière de la forme émergée, de la beauté du geste au moment de sa réalisation.
Car après ces années d’explorations plastiques diverses j’en étais venu à la conclusion que, pour moi, c’est de l’existant que germent et fleurissent les idées. Ce qui ne m'a jamais empêcher d'admirer beaucoup les artistes - confirmés ou en devenir, reconnus ou invisibles - qui, en ne donnant naissance à rien et en suivant seulement leur intuition, créent une sorte d’absolu plastique, suffisant à lui-même, libre de tout sens ou de tout discours inhérent à son essence ; pouvoir se satisfaire de la pureté singulière de la forme émergée, de la beauté du geste au moment de sa réalisation.
Pour ma part, rien ne brille plus fort à mes yeux que les interactions de la substance et de la forme, que ce dialogue et cette rencontre qui s’établissent et se prolongent au-delà de l’acte créateur. D’où l’intérêt que j’ai toujours porté à l’art conceptuel, ainsi qu’au mouvement Fluxus, qui remet malicieusement en question le lien entre l’art et la vie.
Certains pourraient y voir une forme de snobisme intellectuel, alors que, de mon point de vue, ce n’est qu’un besoin de sens très subjectif; au bout du compte, cela n’a pas d’importance : Il s’avère que c’est bien la combinaison de ce goût partagé entre aspects conceptuels et réalisations concrètes qui m’a amené à l’École de Design de Nantes Atlantique. J’ai trouvé un environnement stimulant et effervescent où je pouvais étancher ma soif d’apprentissage, ainsi qu’un laboratoire-accélérateur pluridisciplinaire où je pouvais développer mes compétences artistiques et techniques dans le cadre de ma formation de designer-scénographe.
Certains pourraient y voir une forme de snobisme intellectuel, alors que, de mon point de vue, ce n’est qu’un besoin de sens très subjectif; au bout du compte, cela n’a pas d’importance : Il s’avère que c’est bien la combinaison de ce goût partagé entre aspects conceptuels et réalisations concrètes qui m’a amené à l’École de Design de Nantes Atlantique. J’ai trouvé un environnement stimulant et effervescent où je pouvais étancher ma soif d’apprentissage, ainsi qu’un laboratoire-accélérateur pluridisciplinaire où je pouvais développer mes compétences artistiques et techniques dans le cadre de ma formation de designer-scénographe.
Un environnement pour rêver. Mais cette fois, pas seulement dans le monde fabuleux des mots : rêver possible, rêver éveillé.
C’est dans ma deuxième année que je me suis naturellement tourné vers la spécialisation scénographie : continuer à raconter des histoires, dans des espaces concrets et immersifs cette fois..."
C’est dans ma deuxième année que je me suis naturellement tourné vers la spécialisation scénographie : continuer à raconter des histoires, dans des espaces concrets et immersifs cette fois..."
Version EN :
m taking my first steps towards a literary baccalaureate - for empathy's sake I will spare you the staggering of childish doodles, dolls and houses drawn in kindergarten, although some will say, rightly, the importance of childhood in the shaping of a being, but I would be leading you astray...
Let's go forward a little to come back in the famous high school boat where (almost) all the experiments are allowed!
I might as well tell you that with 7 hours of art classes per week, for 3 school years, there was plenty of fun to be had: between the paintings of oysters and the shoes revisited in the "ready-made" style of Duchamps, there will also be hours of essays in the company of Claudel and Rodin, of Vera Molnar and Sarah Sze, where will slip in, sometimes discreetly the name of my unfailing love for the playwright Wajdi Mouawad (who still cradles with poetry and humanity this period when the ease of clear-cut opinions wins us over), and a few selected philosophical concepts, such as Hegel's interdependence or the relationship between culture and nature...
Let's go forward a little to come back in the famous high school boat where (almost) all the experiments are allowed!
I might as well tell you that with 7 hours of art classes per week, for 3 school years, there was plenty of fun to be had: between the paintings of oysters and the shoes revisited in the "ready-made" style of Duchamps, there will also be hours of essays in the company of Claudel and Rodin, of Vera Molnar and Sarah Sze, where will slip in, sometimes discreetly the name of my unfailing love for the playwright Wajdi Mouawad (who still cradles with poetry and humanity this period when the ease of clear-cut opinions wins us over), and a few selected philosophical concepts, such as Hegel's interdependence or the relationship between culture and nature...
The transversality of all the learnings of this period nourished me, making me grow in insatiable curiosity and true love of Humanities. However, these were thwarted, in friction with a desire for concreteness, a need for palpable projects, a quest for meaning embodied in doing and in the material.
Because after these years of diverse plastic explorations I had come to the conclusion that, for me, it is from the existing that ideas germinate and blossom. However, I greatly admire the artists - confirmed or in the making, recognized or invisible - who, by giving birth to nothing and following only their intuition, create a kind of plastic absolute, sufficient to itself, free of any meaning or any discourse inherent to its essence; being able to be satisfied with the singular purity of the emerged form, with the beauty of the gesture in the moment of its realization. For my part, nothing shines more brightly in my eyes than the interactions of the substance and the form, that this dialogue and this meeting which are established and prolonged beyond the creative act. Hence the interest I have always had in conceptual art, as well as in the Fluxus movement, which mischievously re-questions the link between art and life.
Some might see it as a form of intellectual snobbery, when from my point of view it is only a very subjective need for meaning; in the end it doesn't matter: it turns out that it is indeed the combination of this taste shared between conceptual aspects and concrete realizations that has brought me to the Ecole de Design de Nantes Atlantique. I found a stimulating and effervescent environment where I could quench my thirst for learning, as well as a multi-disciplinary laboratory-accelerator where I could develop my artistic and technical skills as part of my training as a designer-scenographer.
An environment to dream. But this time not only in the fabulous world of words: to dream possible, to dream awake.
It was in my second year that I naturally turned to the scenography specialization: to continue telling stories, in concrete and immersive spaces this time..."
Because after these years of diverse plastic explorations I had come to the conclusion that, for me, it is from the existing that ideas germinate and blossom. However, I greatly admire the artists - confirmed or in the making, recognized or invisible - who, by giving birth to nothing and following only their intuition, create a kind of plastic absolute, sufficient to itself, free of any meaning or any discourse inherent to its essence; being able to be satisfied with the singular purity of the emerged form, with the beauty of the gesture in the moment of its realization. For my part, nothing shines more brightly in my eyes than the interactions of the substance and the form, that this dialogue and this meeting which are established and prolonged beyond the creative act. Hence the interest I have always had in conceptual art, as well as in the Fluxus movement, which mischievously re-questions the link between art and life.
Some might see it as a form of intellectual snobbery, when from my point of view it is only a very subjective need for meaning; in the end it doesn't matter: it turns out that it is indeed the combination of this taste shared between conceptual aspects and concrete realizations that has brought me to the Ecole de Design de Nantes Atlantique. I found a stimulating and effervescent environment where I could quench my thirst for learning, as well as a multi-disciplinary laboratory-accelerator where I could develop my artistic and technical skills as part of my training as a designer-scenographer.
An environment to dream. But this time not only in the fabulous world of words: to dream possible, to dream awake.
It was in my second year that I naturally turned to the scenography specialization: to continue telling stories, in concrete and immersive spaces this time..."